vendredi 1 novembre 2013

Chronicle's Time #2, Dans La Dèche à Paris et à Londres de George Orwell


Bonjour à tous !

 



 Après cette longue absence de plus d'un mois si mes calculs sont bons (et la plus part du temps, ils sont loin de l'être...), je reviens vers vous avec une nouvelle chronique. Aujourd'hui, on change un peu de thème : pas de SF ni de Fantastique et encore moins d'Héroïc Fantasy, mais un témoignage de George Orwell intitulé, vous l'aurez compris, Dans la dèche à Paris et à Londres. J'ai lu ce roman aux éditions 10/18, il fait 291 pages et m'a couté la modique somme de 8,10€ en librairie. Maintenant... Place à la chronique !




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Résumé : À la fin des années 20, Orwell tombe brusquement dans la misère. À Paris puis à Londres, il découvre le quotidien des petits ouvriers et des laissés pour compte, tenaillés par la faim et rongés par l'alcool. Sans voyeurisme ni complaisance, il dresse un portrait vivant des ces habitués du mont-de-piété où l'espoir et l'infortune se livrent un duel épique.

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 Mon avis : Vous ne le savez peut-être pas encore mais j'adore la plume de George Orwell. Je la trouve fluide, simple et élégante à la fois, ce qui à mes yeux la rend d'une efficacité redoutable. Donc de ce point de vue là, je n'ai pas été le moins du monde déçue. Pour moi sa plume dessert on ne peut mieux l'atmosphère de ce témoignage vivant et ébouriffant.
  
  Alors, oui, je vous parle de sa plume sans avoir donné mon avis sur l'oeuvre, alors allons-y. Le roman se compose de deux parties distinctes : la pauvreté à Paris et la pauvreté à Londres. Dans la première partie, Orwell place tranquillement son histoire en narrant sa déchéance sociale. D'un statut assez agréable il arrive rapidement au statut de chômeur dans la misère la plus totale, se retrouve sans un sous pour se nourrir et se loger. Il finit par retrouver l'un de ses amis, ancien garçon de café, qui lui promet de lui trouver un emploi. S'enchaînent alors bon nombre de péripéties que je ne vous dévoilerais pas pour vous laissez le plaisir de lire cet ouvrage. Bref, arrive la deuxième partie où il finit par se retrouver à Londres avec la promesse d'un emploi trouvé par un certain B. mais une fois sur place, ce fameux personnage lui annonce que ce travail est reporté. Une fois de plus, Orwell se retrouve à la rue, avec les chemineaux, les trimardeurs et les clochards londoniens ce coup-ci.

  Ce roman m'a étonné par sa précision et sa langue déliée. En effet, l'auteur décrit sans détour la crasse et la misère autant physique que psychologique de ces reniés de la sociétés. Il trouve les mots justes pour toucher ses lecteurs, les immergés dans ce monde méconnu de la pauvreté poussée à l'extrême. Étrangement, en s'incluant dans cette population grâce au « je » narratif, Orwell ne pousse jamais le lecteur à la pitié ou à l’empathie, il nous pousse à prendre partie pour ce groupe de miséreux avec une sorte de neutralité déconcertante : on ne les plaint pas, on les comprend. Sur fond de remise en cause de la société et presque de traité psycho-philosophique sur la condition de ces hommes, Orwell nous livre des portraits plus incroyables les uns que les autres d'hommes dans la misère qui ne se laissent pas abattre et se battent chaque jours pour obtenir un quignon de pain et un bol de thé.

  Je vous avoues donc sans honte que cette lecture m'a quelque peu retournée. Parce qu'au fond, même si ce roman se situe dans les années 20, on ne peut pas s'empêcher de le transposer à notre période contemporaine en mettant en parallèle la misère qui touche peu à peu la France avec de plus en plus de familles dans une situation précaire et la situation que nous narre Orwell. Une fois cette lecture terminée, on a comme une envie de distribuer des paires de claques à ces gens qui se croient plus malins que tout le monde en décrétant que les SDF ne sont que des fainéants aux crochets de la société. On meurt également d'envie de pousser l'Etat à se bouger pour prendre quelques mesures qui aideraient grandement cette population. Mais une fois de plus, je ne détiens pas la vérité universelle et je vous laisse le soin de vous faire votre propre avis sur la chose en lisant ce témoignage poignant !


En bref : Une fois de plus, je vous présente un gros coup de cœur que je ne peux que vous recommander chaudement de lire. Non seulement, vous ne perdrez pas votre temps à découvrir ou redécouvrir la plume astucieuse de George Orwell mais de plus ce roman ne peut que vous ouvrir les yeux sur le monde qui vous entoure ou du moins susciter une réflexion voire même le débat. Et puis... Rien ne vaut un tel exemple pour briller en société lors d'un débat endiablé pendant l'un de ces sempiternels repas de famille !



Bref, j'espère que ça vous aura plus, et à Bientôt!

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