jeudi 6 novembre 2014

Chronicle's Time #7, Houellebecq Économiste de Bernard Maris

Bonjour tous et toutes !

Je sais que mon absence est impardonnable et en plus de ça je n'ai aucune excuses mais aller, soyons fous ! Je vais essayer de reprendre un semblant de rythme de chronique. Héhé. L'espoir fait vivre que voulez vous. Mais pour le coup je reviens vraiment avec une vraie chronique ! (Bon ok je triche un peu mais qu'importe...)

Aujourd'hui on se retrouve pour la chronique de Houellebecq Économiste de Bernard Maris publié chez Flammarion, sorti en septembre 2014. C'est un petit essai de 160 pages sur l'économie. Je suis un peu tombée dessus par hasard, dans le cadre des cours, je devais chroniquer un essai et dans ma perdition la plus totale je suis allée demander à ma libraire un conseil avisé. Je suis donc repartie avec à la caisse et ai dépensé 14€.

Trêve de blabla, place à la chronique !



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Résumé :  Servitude, frustration, angoisse sous l'impitoyable « loi de l'offre et de la demande » ou celle de la « destruction créatrice » ; souffrance dans les eaux glacées du calcul égoïste de l'extension de domaine de la lutte qui conduira à la disparition de l'espèce... Tel est l'univers des héros houellebecquiens.
Comme Balzac fut celui de la bourgeoisie conquérante et du capitalisme triomphant, Michel Houellebecq est le grand romancier de la main de fer du marché et du capitalisme à l'agonie.


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Mon avis : Surprenant... C'est le mot parfait pour décrire cet essai passionnant et un peu décalé qui nous fait découvrir l'oeuvre de Houellebecq sous un jour nouveau, sous l'égide d'idées de grands économistes tels que Malthus, Schumpeter, Marx et bien sûr Keynes. Dans cet essai, Bernard Maris nous fait nous questionner sur beaucoup de sujets tels que la destruction créatrice, l’infantilisme des consommateurs ou encore l'utile et l'inutile. Tous ses raisonnements prennent pied sur un grand nom de l'économie puis sur un texte de Houellebecq qui semble comprendre avec une clairvoyance impressionnante le monde qui nous entoure. Il envoie balader la toute puissance des économistes qu'il raille de façon très cynique (alors qu'il fait lui même partie de cette profession), il démontre que le capitalisme et la loi de l'offre et de la demande ne sont en quelques sortes que des cercles vicieux qui ne sont là que pour attiser notre désir et provoquer notre malheur vu que le désir est voué à ne jamais être assouvi. Même si le ton employé est défaitiste à l'extrême (l'épilogue n'est pas des plus encourageant...) cet essai regorge de raisonnements qui nous font comprendre un peu mieux l'économie, qui dicte nos vies, avec une simplicité impressionnante.
Comme le mentionne si bien l'éditeur : « Vous aimiez l'écrivain (Houellebecq) ? Il vous paraîtra encore plus grand sous ses habits d'économiste. Vous le détestiez ? Son respect du travail, des femmes, du lien amoureux, et son mépris pour le libéralisme et l'économie vous le feront aimer. »


En bref: Surprenant et très instructif. En bref... A lire de toute urgence que l'on connaisse ou non Houellebecq et son œuvre !

Ps : Cette chronique est à la base un travail dans le cadre de mes cours de librairie. Je l'ai donc rédigé en cette optique et publié dans un autre blog dédié à nos travaux. Dans un soucis de ne pas vous faire croire au plagiat, je vous mets ici le lien vers ce blog qui sera tenu à jour jusqu'à décembre et dont je ne suis pas là seule contributrice.

Merci de m'avoir lue et à Bientôt!

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